lundi 9 juillet 2012

Nihon e yokoso (IX)

Panique à bord! Le porte-feuille est vide et les distributeurs refusent nos cartes Visa! Après de longues minutes d'angoisse, la situation finit par se résoudre: d'abord en tentant notre chance à un ATM de la poste japonaise, ensuite en ne dépassant pas le plafond de retrait à l'étranger fixé pas nos banques respectives... Oui, bon, certains détails, plus que d'autres, ont tendance à ne pas bien rester en mémoire. Rien de tel qu'une petite marche pour se remettre de ses émotions. Direction le Sanjusangen-do où se trouve la plus impressionnante des armées: un millier de Kannon aux mille bras armés, emmenées par 28 généraux divins. Malheureusement, je ne pourrai prendre qu'une simple photo extérieure du vaste bâtiment abritant cet impressionnant régiment.


Histoire de changer des temples, nous nous dirigeons vers le Nijo-jo, le château des shoguns Tokugawa. Avant cela nous passons par l'un de ces ticket-restaurants où des ouvriers et des OL viennent prendre leur pause déjeuner. Quelques pièces dans une machine où on sélectionne le plateau-repas de son choix, et une serveuse nous sert un rapide curry et un hamburger. Étonnant comme, même dans ces enseignes bas de gamme, tout semble propre et la nourriture tout à fait correcte. Fin de la parenthèse culinaire et direction le château. Alors que nous franchissons les douves, nous voyons des dizaines d'énormes carpes se presser en masse compacte au bord du pont. Le style ne laisse pas de doute quant à la fonction des lieux. En sus des épaisses murailles de pierre entourant le site, les jardins eux-mêmes sont d'un style très épuré et minéral: seuls quelques arbres et bosquets égayent les lieux. Manque de chance, l'entrée intérieure est en travaux de réhabilitation. A l'intérieur, pour admirer les différentes salles de l'édifice, magnifiquement peintes, nous déambulons sur le plancher-rossignol. A chacun de nos pas, celui-ci signale par une étrange stridulation la présence des intrus. Petit à petit, nous nous rapprochons ainsi du cœur du pouvoir et donc des appartements du Shogun. Les lieux renvoient parfaitement l'impression de puissance désirée par les dirigeants du Japon et imprègnent le visiteur de l'esprit du bakufu.







"Attention!!" ie. le terme le plus employé du Japon. Tout et n'importe-quoi est estampillé "abunaï" :)
Repassant au pied de la Kyoto Tower - on dirait que chaque grande ville tient à avoir la sienne - et par l'impressionnante et futuriste gare de Kyoto, nous prenons le train pour Osaka.



Une fois nos affaires posées, je résiste à l'envie de commander un massage des pieds et nous quittons l'hôtel, situé aux portes du quartier commerçant de Namba, pour nous balader dans l'électrique Dotonbori, la plus vivante et étonnante artère d'Osaka. Les écrans et les néons éclairent violemment la foule branchée qui se presse dans le quartier. Écrans géants et enceintes crachant de la musique, appels des marchands devant leurs magasins, cris de jeunes éméchés, la nuit se révèle plus vivante que le jour! Au milieu de la foule, des dizaines d'hosts, costume noir, chaussures brillantes, coiffure hyper-sophistiquée, tente d'alpaguer les Japonaises qui traversent le pont surplombant le canal. Après m'être brulé la bouche au 3ème degré (au moins) avec mes takoyaki, je savoure l'apaisante et délicieuse fraîcheur d'un frozen yoghurt. Dehors, la nuit continue de briller de mille feux...






 

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