lundi 18 mai 2009

Taiyou no Kisetsu

La seule question méritant d’être posée à l’issue du visionnage de cette série est : pourquoi me suis-je infligé cela ? Quel ennui profond, quelle pulsion masochiste, quel voyeurisme obscène a pu me conduire à regarder les 11 (!) épisodes de Taiyou no Kisetsu?

La lecture du synopsis m’avait donné quelque espoir de voir enfin Takizawa Hideaki démontrer à l’écran les qualités qu’on lui prête et qui devaient faire de lui le futur KimuTaku. On en est loin! Tackey incarne un étudiant manipulateur (Tsugawa Tatsuya) dont la fausse amitié avec un fils de bonne famille ne semble destinée qu’à blesser celui-ci par tous les moyens possibles, sans que nous n’en sachions la raison. Mais dans le même temps, la route de Tatsuya croise celle d’Izumi Eiko, jeune pianiste infirme auprès de laquelle sa part d’humanité semble reprendre le dessus. Voilà matière à développer un personnage central doté d’une véritable épaisseur. Mais c’était compter sans la production dont le but avoué était de faire ni plus ni moins que du fan service basique! Et donc, pas un épisode sans Tackey torse nu : Tackey prenant une douche, Tackey ôtant sa chemise, Tackey ôtant son T-shirt trempé de sueurs, Tackey s’aspergeant d’eau à la fontaine du parc, etc., etc. Un fan service d’autant plus évident et insupportable que les personnages secondaires offrent un jeu d’acteur lamentable. A la hauteur du rôle titre puisque Takizawa Hideaki offre le même visage de moule inerte en toute circonstance.
J’ose à peine évoquer le scénario dont les ressorts et rebondissements, notamment s’agissant de l’évolution des décisions du personnage principal, apparaissent totalement incongrus.


Que peut-on alors sauver de Taiyou no Kisetsu? Peut-être la performance de Ikewaki Chizuru (Izumi Eiko) qui, certes, joue un rôle ultra-classique de jeune femme au cœur pur et innocent, mais a le mérite de le faire de manière convaincante. Placée dans une situation sans doute un peu trop exagérée pour être crédible, elle offre cependant une prestation sincère et parfois émouvante qui évite à cette série le zéro pointé.


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2/10 : Be ready for severe brain damage.


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