Loin de leur objectif initial, certaines séries prêtent inévitablement à rire par leur scenario, le jeu des acteurs ou leur réalisation, voire l'ensemble. Tatta Hitotsu no Koi, censé installer Kamenashi Kazuya au firmament des acteurs romantiques, s'impose comme une référence en la matière.
Il est vrai que les romances ne sont pas nécessairement mon genre préféré, mais les précédentes chroniques témoignent, je crois, de mon ouverture à tous les styles tant qu'ils sont bien menés. Il n'en est rien de ce drame fourre-tout qui aligne à chaque épisode les stéréotypes les plus grotesques. En toile de fond, cette série narre la romance, forcément impossible, entre un jeune ouvrier, Kanzaki Hiroto (Kamenashi Kazuya) et l'héritière d'un grand bijoutier, Tsukioka Nao (Ayase Haruka). Le ton est donné dès le premier épisode où Hiroto et Nao tombent de concert dans une piscine, les yeux dans les yeux, la scène nous étant repassée au ralenti et sous tous les angles pendant de longues minutes : « je t'ai regardé, tu m'as regardé, on s'est aimé ». La série démarrait sur les chapeaux de roue !
Bien évidemment, le jeune homme est orphelin de père, l' entreprise de réparation navale dont il a hérité croule sous les dettes, sa mère est acariâtre et alcoolique et le tableau ne serait pas complet sans un petit frère malade et en chaise roulante. Voir Kame-chan, androgyne et fidèle client des chirurgiens plastiques, jouer un prolétaire en bleu de travail porte déjà un coup brutal à la crédibilité de la série. A l'opposé, son alter ego féminine témoigne d'une innocence, d'une ingénuité et d'une naïveté qui seraient touchantes si elles n'amenaient pas à se poser des questions sur son quotient intellectuel. A ma connaissance, une jeune femme de 20 ans qui, pour son premier rendez-vous, souhaite aller voir des étoiles filantes déguisée en sorcière d'Halloween, c'est inédit, voire un peu flippant. Naturellement, son environnement familial s'oppose vivement à cette relation, ce qui ne va pas sans larmes, bouderies et crises de nerfs.
A chaque épisode son cliché donc. Du côté de Nao, un père qui propose de l'argent à Hiroto pour qu'il cesse de fréquenter sa fille, puis qui arrange des fiançailles avec un de ses subordonnés, le grand frère protecteur prêt à recourir à la violence physique pour éloigner le pauvre soupirant, etc. Du côté d'Hiroto, la palette est également assez riche : des employés qui partent avec la caisse, des scènes d'humiliation pour conserver des clients intraitables, une mère indigne qui va quémander de l'argent à la famille de Nao en échange d'une réputation protégée et, bien sur, d'anciens amis d'Hiroto qui envisagent le kidnapping de sa belle contre forte rançon. J'oubliais : le petit frère malade souffrira d'une violente rechute. Quelle malchance ! S'il manque un élément à cette liste, blâmez ma mémoire et rassurez-vous, il figure nécessairement dans Tatta Hitotsu no Koi. Seule la fin possède une petite once d'originalité qui, ajoutée à mes fous rires incrédules, évite à ce drama un zéro pointé.
On se demande comment Kitagawa Eriko, auteur de drames romantiques aussi justes et touchants que Long Vacation, Beautiful Life, Sora Kara Furu Ichioku no Hoshi ou Orange Days, a pu se manquer à ce point en se contentant d'empiler grossièrement les lieux communs des romans à l'eau de rose. Les amateurs de guimauve apprécieront peut-être, les autres se contenteront d'en rire ou de s'enfuir.
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3/10 : Try it if you’re a masochist.
Official Site
The complete details for Tatta Hitotsu no Koi on drama-wiki
Tatta Hitotsu no Koi with English Subs
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