Affichage des articles dont le libellé est Kitagawa Keiko. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Kitagawa Keiko. Afficher tous les articles

samedi 12 novembre 2011

Buzzer Beat

Ah... Yamapi. Toute une histoire. Non, cette critique ne portera pas uniquement sur ce pur produit de la Johnny's Jimusho, mais avant de me prononcer sur cette série, il me faut régler mes comptes avec Yamashita Tomohisa. Ce type m'agace prodigieusement. On me fera remarquer que je suis loin d'être le seul dans ce cas. Certes, sauf que, en ce qui me concerne, il m'énerve parce que, sans vraiment savoir pourquoi, je l'aime bien. Quand je pense aux acteurs de dramas, ce sont Abe Hiroshi, Kimura Takuya ou Ueno Juri qui me viennent à l'esprit et il est évident que Yamashita Tomohisa n'a vraiment pas sa place aux côtés de ces excellents artistes. Et pourtant, rien n'y fait. Que ce soit dans Stand Up!, Dragon Zakura, Nobuta wo Produce ou ProDai, je me laisse toujours attacher à ses personnages, beaux gosses et sympathiques mais introvertis. Bon sang, après quelques écoutes, je me suis même pris à aimer son duo avec Amuro Namie! Et me voici aujourd'hui, terrifié à l'idée d'avoir franchi la barrière qui me sépare du camp des fan-girls hystériques et donc, fort logiquement, très agacé.

Buzzer Beat dans tout cela? Rien de plus qu'une romance qui emprunte des chemins habituels et ne s'essaye pas à la prise de risques. Naturellement, on pensera à Pride puisqu'il s'agit également d'une série romantique dans un environnement sportif, en l'occurrence ici le basket ball. A la différence de son aîné, le propos apparaît moins mature et colle d'ailleurs en cela à l'âge de ses protagonistes et à leur découverte des exigences du monde adulte. Pour une série à la trame aussi classique, la différence ne pouvait donc se faire en grande partie que sur ses personnages et, de ce point de vue, le résultat m'est apparu meilleur qu'attendu.

Revenons pour quelques lignes sur le cas Yamapi, dans le rôle de Naoki, un jeune basketteur professionnel en devenir, mais inhibé par ses doutes et sa peur de mal faire. A sa place, je le serais également par ma coupe de cheveux, mais passons. Gentil, voire un peu brave, son indécision et sa personnalité effacée en font un garçon d'une grande platitude. Les coups du sort qui le frapperont l'amèneront à s'affirmer peu à peu. Du fait de son jeu d'acteur limité, il manque à Yamashita Tomohisa une palette d'émotions à même de lui permettre d'exprimer des sentiments intenses, l'amour en particulier. A contrario, l'amitié qu'il noue avec Riko m'a semblé beaucoup plus fraîche et naturelle (ce qui fera sourire ceux qui se passionnent pour la vie des stars). Kitagawa Keiko, qui interprète ladite Riko, s'en tire avec les honneurs: les scènes d'engueulades depuis les tribunes mises à part, son personnage est nettement plus vrai et naturel qu'on aurait pu l'attendre de cette jeune célébrité issue du mannequinat. Il faudrait, par exemple, avoir un cœur de pierre pour ne pas être ému d'une certaine déclaration faite à la fenêtre de sa chambre. Une fort jolie scène qui montre que Buzzer Beat, quitte à être d'un grand classicisme, s'est évertué à offrir une production de qualité et pas seulement un ouvrage de commande destiné à valoriser le produit "Yamapi".

Mai (Kanjiya Shihori), la colocataire de Riko, mérite également un mot tant son personnage de grande sœur par procuration, aussi décidée qu'enjouée, offre une prestation rafraîchissante et drôle. Elle s'illustre parmi une galerie de seconds rôles allant du passable (Ito Hideaki, dans le rôle du coach), à l'amusant (Mizobata Junpei, comic relief de service), en passant par le correct (Kaneko Nobuaki aka the bad boy). Reste le protagoniste le plus intéressant de mon point de vue, car le moins générique, à savoir Natsuki (Aibu Saki). Compagne de Naoki, office lady incontournable dans sa société, meneuse des cheerleaders de l'équipe, elle s'attache à toujours se montrer sous un jour favorable. Femme de son époque, elle attend cependant de Naoki plus qu'une attention souriante ou un statut: de la passion tout en même temps qu'une solidité sur laquelle pouvoir se reposer. Comment ne pas la comprendre? Une compréhension qui pourrait même s'étendre à ses coups bas portés à la relation naissante entre Naoki et Riko, tant ils s'apparentent à des sentiments simplement et bêtement humains.

Dans les plus de cette série - non, je ne parle pas ici du fan-service consistant à montrer et remontrer nos chers bishonen torses nus, bien que certaines apprécieront surement - il faut relever la présence du tube Ichibu to Zenbu de B'z comme thème principal. Nerveux, pêchu, contagieux... rarement, un générique aura joué un rôle aussi important dans la mise en condition au moment de regarder un drama. Les allergiques au sport seront rassurés d'apprendre que, même s'ils devront comme tout le monde supporter les affreuses couleurs officielles des JC Arcs, les matchs en eux-mêmes sont réduits à portion congrue.

Au final, même si Buzzer Beat ne marquera pas son époque, loin s'en faut, il ne fait guère de doutes que ceux qui le regarderont passeront un bon moment. Au-delà même de cela, le score final de cette critique prendra en compte ce petit pincement qui me saisit parfois lorsque les personnages d'une série me font leurs adieux et qui me permet de distinguer le drama basique de celui qui a su me prendre dans ses filets.


---




7/10 : At least worth checking out.


Official Site

The complete details about Buzzer Beat on drama-wiki
Buzzer Beat with English subs