Contrairement aux apparences, je ne suis pas un mordu de school drama. Néanmoins, cette catégorie de séries occupe une place importante dans le paysage audiovisuel japonais et on y retrouve fort logiquement des acteurs appréciés en d’autres occasions. C’est ainsi que la présence d’Abe Hiroshi et d’une brochette de jeunes idoles en devenir m’ont incité à prendre le temps d’un regard sur Dragon Zakura.
Dans un pays cartésien comme l’est la France, nous savons tous que certaines écoles prédestinent à la réussite professionnelle et sociale. Les études socio-économiques confirment également que l’enseignement ne change que peu de choses à la donne sociale. Le même diagnostic semble pouvoir s’appliquer au Japon et sans doute en bien d’autres endroits. On peut le déplorer, s’y résigner ou encore crier, bien inutilement hélas, à l’injustice… Sakuragi Kenji (Abe Hiroshi) propose une autre alternative : accepter les règles du jeu, certes, mais faire le nécessaire pour qu’elles vous soient favorables à terme. Ainsi s’engage un véritable marathon pour faire entrer cinq élèves du lycée de 2nde zone Ryuzan à la très prestigieuse université de Tokyo (Toudai).
La série est rythmée par la recherche des cinq lycéens susceptibles d’intégrer le cours préparatoire spécial, de leurs professeurs et des défis successifs lancés aux méthodes traditionnelles d’enseignement, incarnées par le professeur d’anglais, Ino Mamako (Hasegawa Kyoko). Bien évidemment, les méthodes pédagogiques de Sakuragi Kenji sortent de l’ordinaire, mais, loin d’exister uniquement dans le but de divertir le téléspectateur, elles lui donnent également matière à réflexion en mettant en exergue le caractère abrutissant de l’enseignement : en vue de l’examen d’entrée à Toudai, toute la pédagogie est orientée vers le par-cœur et la minimisation des erreurs. L’épanouissement personnel ou la curiosité intellectuelle n’ont que peu de rapports avec l’objectif recherché : entrer dans la meilleure des universités pour intégrer l’élite.
« Entrez à Toudai et changez de vie », tel est le leitmotiv sans cesse rabâché aux oreilles de Yajima (Yamashita Tomohisa), Mizuno (Nagasawa Masami), Ogata (Koike Teppei), Kosaka (Aragaki Yui – vue dans My Boss, My Hero), Okuno (Nakao Akiyoshi) et Kobayashi (Saeko). Habitués à l’échec, désavoués par leurs parents, habités par le doute, ces lycéens sont forcément attachants, même si leurs histoires personnelles sentent parfois un peu le réchauffé pour le spectateur averti. C’est d’ailleurs là que le bât blesse. Si la thématique générale est intéressante, son traitement manque parfois d’originalité et de dynamisme avec un scenario relativement linéaire et peu surprenant.
N’en reste pas moins vrai que, bien loin des visions idéalisées d’un Gokusen ou d’un GTO, l’enseignement se dévoile ici sans fard id est comme un instrument de compétition sociale dans laquelle les vainqueurs sont exclusivement ceux qui l’acceptent et s’y inscrivent. La leçon de Dragon Zakura est dure… mais tellement vraie.
---
7/10 : At least worth checking out.
Official Site
The complete details for Dragon Zakura on drama-wiki
Dragon Zakura with English Subs
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire