
Il faut parfois savoir prendre des risques et s’essayer à des genres ne correspondant pas a priori à ses goûts : on n’est jamais à l’abri d’une surprise. En l’occurrence, il s’agissait de s’essayer à l’adaptation télévisuelle d’un shoujo, genre que j’apprécie habituellement assez peu. Le résultat de cette expérience s’avéra mitigé.
J’avais beaucoup ri devant l’animé « Host Club » où une jeune fille de basse extraction tombait entre les mains d’une bande de jeunes dilettantes fabuleusement riches. Le décalage entre eux se révélait souvent hilarant. Sur un scenario relativement semblable, Hana Yori Dango a rarement réussi à m’arracher un rire.
Cette série possède pourtant un atout indéniable en la personne de la jeune et dynamique actrice Inoue Mao, dans le rôle de Makino Tsukushi, lycéenne désargentée en guerre contre les « F4 », groupe des 4 lycéens – Domyoji Tsukasa (Matsumoto Jun), Hanazawa Rui (Oguri Shun), Nishikado Sojiro (Matsuda Shota), Mimasaka Akira (Abe Tsuyoshi) – les plus populaires de l’établissement, héritiers de puissantes familles et implacables tyrans régnant sur leurs condisciples. Le problème réside justement dans ledit groupe, en particulier dans le personnage de Domyoji Tsukasa. Primo, « Matsumoche » est laid, et si on ne peut rien contre la nature (quoique… demandez son avis à Kame-Chan), c’est assez problématique dès lors qu’il est censé incarné un tombeur. Secundo, on aurait pu espérer que le physique soit compensé par une personnalité intéressante… or, il se produit exactement l’inverse. Le personnage qu’il incarne est affreusement plat, inintéressant et limité : rien de plus qu’un gamin gâté et borné. Le scénariste a échoué a lui donner de la profondeur, en dépit d’efforts méritoires pour distiller des tensions avec une implacable figure maternelle (Kaga Mariko) et de quelques scènes de bravoure tombant comme un cheveu sur la soupe.
J’avais beaucoup ri devant l’animé « Host Club » où une jeune fille de basse extraction tombait entre les mains d’une bande de jeunes dilettantes fabuleusement riches. Le décalage entre eux se révélait souvent hilarant. Sur un scenario relativement semblable, Hana Yori Dango a rarement réussi à m’arracher un rire.


En conséquence, cette série, tournant autour de la naissance et du développement de l’idylle Domyoji/Makino, perd vite son intérêt tant cette dernière paraît improbable. Aucun des neuf épisodes ne permet de crédibiliser l’inexplicable, à savoir comment Makino a pu tomber amoureuse d’un Domyoji aussi moche qu’imbécile. Hormis plusieurs scénettes sympathiques, notamment le concours ToJ (épisodes 8 & 9) embellie de la présence du mannequin Sakai Ayana (accessoirement épouse de Tetsu, bassiste de L’Arc~en~Ciel… si, si !), ne reste au final du visionnage d’Hana Yori Dango qu’une question : dois-je vraiment renoncer à tenter d’apprécier les shoujo ?
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6/10 : That wasn’t too bad, I guess. But never worth a rewatch.