lundi 22 décembre 2008

Last Christmas

Quel moment plus adéquat que cette fin de mois de décembre pour parler de Last Christmas, une romance qui fut particulièrement appréciée du public japonais lors de sa diffusion ? Mon expérience, plus ou moins heureuse, avec les shoujo et leurs adaptations télévisées ne m’avait pas empêché d’apprécier la finesse avec laquelle les scénaristes et metteurs en scène japonais mettent en lumière les sentiments de leurs personnages. Aussi me suis-je donc attaqué avec curiosité à cette série.

Le ton est donné d’entrée par la musique du générique qui n’est autre que le sirupeux Last Christmas de Wham!… Et dès les premiers épisodes, on ne sait plus où donner de la tête entre les divers triangles amoureux, rêveries romantiques et autres problèmes conjugaux. Allais-je me noyer dans la guimauve ?


En vérité, Last Christmas vaut mieux que cette première impression, essentiellement grâce à un casting exceptionnel. En premier lieu, on appréciera la performance des stars confirmées que sont Oda Yuji et Yada Akiko, qui offrent aux téléspectateurs probablement l’une des meilleures alchimies de couple vue dans un drama. Leurs personnages, Kenji et Yuki, sont particulièrement bien entourés, notamment par le charismatique Higaki Naoya (Tamaki Hiroshi, deux ans avant l’extraordinaire Nodame Cantabile), la belle Fujisawa Ritsuko (Katase Nana), l’insupportable Shintani Goro (Ihara Tsuyoshi) et l’affreux mais honnête Hayama Teppei (Moriyama Mirai, qui a grand besoin d’une visite chez l’orthodontiste). Mentions spéciales pour Ryo et Megumi, cette dernière démontrant que ses talents d’actrice vont bien au-delà de son célèbre bonnet H. Grâce à ces acteurs, le flot de bons sentiments, de scènes à l’eau de rose et de clichés en tout genre passe finalement bien, avec calme et douceur.


Si un qualificatif unique devait être accolé à cette série, ce serait certainement « mignon ». Je n'attendais pas grand chose d'une romance, sinon qu'elle soit traitée avec la qualité et l'élégance, même surfaite voire artificielle, qu'offrent les séries japonaises. Ce fut le cas. On trouvera certainement plus émouvant, plus drôle, plus fin, plus prenant, mais Last Christmas laisse flotter ce petit sourire au coin des lèvres qui témoigne qu’on a passé un bon moment. Rien de plus, rien de moins, juste « un bon moment ». N’est-ce pas là l’essentiel ?


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vendredi 19 décembre 2008

Hana Yori Dango


Il faut parfois savoir prendre des risques et s’essayer à des genres ne correspondant pas a priori à ses goûts : on n’est jamais à l’abri d’une surprise. En l’occurrence, il s’agissait de s’essayer à l’adaptation télévisuelle d’un shoujo, genre que j’apprécie habituellement assez peu. Le résultat de cette expérience s’avéra mitigé.

J’avais beaucoup ri devant l’animé « Host Club » où une jeune fille de basse extraction tombait entre les mains d’une bande de jeunes dilettantes fabuleusement riches. Le décalage entre eux se révélait souvent hilarant. Sur un scenario relativement semblable, Hana Yori Dango a rarement réussi à m’arracher un rire. Cette série possède pourtant un atout indéniable en la personne de la jeune et dynamique actrice Inoue Mao, dans le rôle de Makino Tsukushi, lycéenne désargentée en guerre contre les « F4 », groupe des 4 lycéens – Domyoji Tsukasa (Matsumoto Jun), Hanazawa Rui (Oguri Shun), Nishikado Sojiro (Matsuda Shota), Mimasaka Akira (Abe Tsuyoshi) – les plus populaires de l’établissement, héritiers de puissantes familles et implacables tyrans régnant sur leurs condisciples. Le problème réside justement dans ledit groupe, en particulier dans le personnage de Domyoji Tsukasa. Primo, « Matsumoche » est laid, et si on ne peut rien contre la nature (quoique… demandez son avis à Kame-Chan), c’est assez problématique dès lors qu’il est censé incarné un tombeur. Secundo, on aurait pu espérer que le physique soit compensé par une personnalité intéressante… or, il se produit exactement l’inverse. Le personnage qu’il incarne est affreusement plat, inintéressant et limité : rien de plus qu’un gamin gâté et borné. Le scénariste a échoué a lui donner de la profondeur, en dépit d’efforts méritoires pour distiller des tensions avec une implacable figure maternelle (Kaga Mariko) et de quelques scènes de bravoure tombant comme un cheveu sur la soupe.


En conséquence, cette série, tournant autour de la naissance et du développement de l’idylle Domyoji/Makino, perd vite son intérêt tant cette dernière paraît improbable. Aucun des neuf épisodes ne permet de crédibiliser l’inexplicable, à savoir comment Makino a pu tomber amoureuse d’un Domyoji aussi moche qu’imbécile. Hormis plusieurs scénettes sympathiques, notamment le concours ToJ (épisodes 8 & 9) embellie de la présence du mannequin Sakai Ayana (accessoirement épouse de Tetsu, bassiste de L’Arc~en~Ciel… si, si !), ne reste au final du visionnage d’Hana Yori Dango qu’une question : dois-je vraiment renoncer à tenter d’apprécier les shoujo ?


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6/10 : That wasn’t too bad, I guess. But never worth a rewatch.

jeudi 18 décembre 2008

Dragon Zakura


Contrairement aux apparences, je ne suis pas un mordu de school drama. Néanmoins, cette catégorie de séries occupe une place importante dans le paysage audiovisuel japonais et on y retrouve fort logiquement des acteurs appréciés en d’autres occasions. C’est ainsi que la présence d’Abe Hiroshi et d’une brochette de jeunes idoles en devenir m’ont incité à prendre le temps d’un regard sur Dragon Zakura.

Dans un pays cartésien comme l’est la France, nous savons tous que certaines écoles prédestinent à la réussite professionnelle et sociale. Les études socio-économiques confirment également que l’enseignement ne change que peu de choses à la donne sociale. Le même diagnostic semble pouvoir s’appliquer au Japon et sans doute en bien d’autres endroits. On peut le déplorer, s’y résigner ou encore crier, bien inutilement hélas, à l’injustice… Sakuragi Kenji (Abe Hiroshi) propose une autre alternative : accepter les règles du jeu, certes, mais faire le nécessaire pour qu’elles vous soient favorables à terme. Ainsi s’engage un véritable marathon pour faire entrer cinq élèves du lycée de 2nde zone Ryuzan à la très prestigieuse université de Tokyo (Toudai).


La série est rythmée par la recherche des cinq lycéens susceptibles d’intégrer le cours préparatoire spécial, de leurs professeurs et des défis successifs lancés aux méthodes traditionnelles d’enseignement, incarnées par le professeur d’anglais, Ino Mamako (Hasegawa Kyoko). Bien évidemment, les méthodes pédagogiques de Sakuragi Kenji sortent de l’ordinaire, mais, loin d’exister uniquement dans le but de divertir le téléspectateur, elles lui donnent également matière à réflexion en mettant en exergue le caractère abrutissant de l’enseignement : en vue de l’examen d’entrée à Toudai, toute la pédagogie est orientée vers le par-cœur et la minimisation des erreurs. L’épanouissement personnel ou la curiosité intellectuelle n’ont que peu de rapports avec l’objectif recherché : entrer dans la meilleure des universités pour intégrer l’élite.


« Entrez à Toudai et changez de vie », tel est le leitmotiv sans cesse rabâché aux oreilles de Yajima (Yamashita Tomohisa), Mizuno (Nagasawa Masami), Ogata (Koike Teppei), Kosaka (Aragaki Yui – vue dans My Boss, My Hero), Okuno (Nakao Akiyoshi) et Kobayashi (Saeko). Habitués à l’échec, désavoués par leurs parents, habités par le doute, ces lycéens sont forcément attachants, même si leurs histoires personnelles sentent parfois un peu le réchauffé pour le spectateur averti. C’est d’ailleurs là que le bât blesse. Si la thématique générale est intéressante, son traitement manque parfois d’originalité et de dynamisme avec un scenario relativement linéaire et peu surprenant.

N’en reste pas moins vrai que, bien loin des visions idéalisées d’un Gokusen ou d’un GTO, l’enseignement se dévoile ici sans fard id est comme un instrument de compétition sociale dans laquelle les vainqueurs sont exclusivement ceux qui l’acceptent et s’y inscrivent. La leçon de Dragon Zakura est dure… mais tellement vraie.


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7/10 : At least worth checking out.



Official Site
The complete details for Dragon Zakura on drama-wiki
Dragon Zakura with English Subs